C’est la question sur laquelle le SERTIT s’est récemment penché, à la demande du CNES, afin de satisfaire les besoins de la DEAL Guadeloupe et de la Préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
En septembre 2017, les Antilles étaient frappées par Irma, un cyclone de catégorie 5, l’un des plus puissants enregistrés dans l’Atlantique Nord, avec des rafales de plus de 300 km/h. D’importants dégâts avaient été recensés sur bon nombre d’îles, notamment Saint-Martin où 95% du bâti étaient endommagés.
Une première analyse de la reconstruction avait été réalisée par le dispositif Copernicus Emergency Management Service – Risk & Recovery Mapping (RRM) en 2019. A partir des résultats de cette étude et de l’analyse de données satellite Pléiades-HR acquises au premier trimestre 2022, le SERTIT a pu estimer l’état d’avancement actuel de la reconstruction. Il en ressort que l’effort de reconstruction a doublé entre 2019 et 2022. Seulement 17% des bâtiments étaient reconstruits en 2019, contre 36% en 2022. En parallèle, le nombre de structures déblayées a presque doublé, et les nouvelles structures ont quadruplé. 45% des structures sont désormais reconstruites ou nouvelles. Le nombre de bâtiments en cours de reconstruction est en diminution et 9% du bâti modérément ou fortement affecté restent inchangés. L’effort de reconstruction doit donc être poursuivi afin de retrouver un parc immobilier équivalent à celui d’avant Irma.
